Sénégal: La Fondation OSIWA veut contribuer à la résolution de la crise togolaise

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Le Togo ne fait certes pas parti de ses pays d’intervention dans la sous-région. Mais Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) se montre préoccupée par la crise politique que traverse ce pays depuis un peu plus d’un an. Une crise qui, selon cette organisation, « a conduit à la fermeture d’un espace civique déjà restreint, ainsi qu’à la détérioration de la situation des droits de l’Homme ». OSIWA veut donc contribuer à résoudre ce problème. Sous ses auspices, s’est tenue ce jeudi à Dakar (Sénégal) une table ronde de réflexion et d’échanges pour répondre à la crise politique togolaise.

La rencontre a réuni des leaders de la société civile togolaise, des universitaires et des leaders d’opinion ayant une bonne connaissance de la crise et basés dans le pays et dans la diaspora, et des ONG régionales et internationales qui s’activent au Togo. Outre Carlos Kétohou (photo en haut, 1er à partir de la gauche), journaliste et directeur de publication du journal ‘‘L’indépendant Express’’, était également présents à cette réunion André Kangni Afanou, Coordonnateur du Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH), Dany Ayida, Me Sylvain Atto-Mensah, Me Jean Yaovi Degli entre autres.

La réunion visait trois objectifs. D’abord recueillir des informations crédibles et une analyse objective et rigoureuse de la situation au Togo auprès des acteurs de la société civile togolaise, ainsi que des ONG régionales et internationales qui travaillent pour répondre à la crise ; ensuite comprendre la contribution des différentes parties prenantes (y compris les acteurs régionaux et internationaux) à la recherche de solutions à la crise ainsi que les gaps éventuels ; enfin identifier des pistes de réponses à la crise pour les acteurs locaux, régionaux et internationaux.

Osiwa 2

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« La rencontre sera pour nous l’occasion d’analyser la feuille de route de la CEDEAO ainsi que la mise en œuvre de cette feuille de route, nous allons discuter de l’engagement de la CENI (Commission Electoral Nationale Indépendante, NDLR), de l’armée, échanger sur les partis politiques de l’opposition notamment la C14 (Coalition des 14 parties de l’opposition, NDLR). Nous allons parler rigoureusement des élections et du contexte électoral qui est très ambigüe aujourd’hui. Bref, nous allons aborder les questions qui permettront de faire une lecture objective de la situation et sauver le pays actuellement en crise », a confié Carlos Kétohou à nos confrères de la radio Pyramide FM.

A noter que les communications, discussions et échanges de la rencontre ont porté sur plusieurs thèmes à savoir : « Crise politique au Togo : Aperçu historique ainsi que les causes immédiates » ; « Réponses des différentes parties prenantes (e.g. gouvernement, acteurs locaux, acteurs régionaux et internationaux) » ; « Feuille de route de la CEDEAO : évaluation et rôles de la société civile dans sa mise en œuvre » ; « Pistes d’intervention pour les OSC togolaises et les acteurs Régionaux ».

La Fondation OSIWA intervient à la fois comme institution de plaidoyer et de financement, tout en accompagnant la mise en place de politiques en Afrique de l’Ouest. Elle agit ainsi par une combinaison inédite d’octroi de subventions. OSIWA intervient dans dix pays de la sous-région ouest-africaine à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone et le Sénégal. Elle a cinq bureaux pays basés à Abuja, Conakry, Dakar, Freetown et Monrovia.

Sur cette photo, on reconnait Farida Nabourema et Me Atto-Mensah, respectivement 2è et 3è partir de la gauche
             Sur cette photo, on reconnait Farida Nabourema et Me Atto-Mensah, respectivement 2è et 3è partir de la gauche

Plusieurs domaines attestent du succès du travail de la Fondation, dont les points saillants sont :

  • Mise en place de l’Institut Ouest Africain de la Société Civile (WACSI), institution pionnière de renforcement des capacités. En 2013, WACSI a formé les praticiens de plus de 350 organisations de la société civile de dix pays ouest-africains.
  • Soutien aux campagnes de sensibilisation sur la fourniture de service public, la libre circulation des biens et des services, ainsi qu’à la campagne « Publiez Ce Que Vous Payez » dans plusieurs pays de la sous-région.
  • Réalisation de la Situation Room électorale pour une plus grande participation citoyenne et une coordination des actions de la société civile lors des processus électoraux en Afrique de l’ouest.
  • Organisation et animation avec Open Society Justice Initiative (OSJI), d’une large consultation en Afrique de l’ouest et du centre sur les meilleurs principes généraux en matière de sécurité nationale et de liberté de l’information.