Togo-Prévenir les conflits électoraux: Deux recommandations de l’Institut Gorée à l’endroit de la société civile

luzdelsol668
3 Min Read

(Société Civile Média) – Prévenir les conflits électoraux en Afrique de l’Ouest, mais également y apporter des solutions, c’est l’objectif que vise l’Institut Gorée, basé au Sénégal. Les 26 et 27 juillet 2018, cette structure a organisé un atelier sous-régional autour du thème « Prévention et Résolution des conflits électoraux en Afrique de l’Ouest ». La rencontre a connu la participation de deux acteurs de la société civile togolaise. Il s’agit Franck Kepomey, Directeur exécutif de la Concertation Nationale de la Société Civile (CNSC) et Ouro-Bossi Tchacondo, membre de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et Directeur exécutif de Centre d’observation et de promotion de l’Etat de droit (Coped).

Se penchant sur le cas togolais, la rencontre initiée par l’Institut Gorée en est arrivé à la conclusion que le climat pré-électoral assez tendu au Togo découle d’une conjonction de facteurs liée aux réformes électorales et à la question de l’alternance. Et d’ajouter que la rigidité des positions des acteurs politiques, l’absence de consensus sur les règles du jeu électoral, a entrainé un climat politique très polarisé au Togo.

« A l’initiative de l’opposition politique, les récents mouvements de rue qui ont gagné en amplitude depuis le 19 août 2017 se sont cristallisés autour des questions suivantes : le retour à la Constitution de 1992, le vote de la diaspora, la revendication portant sur le mode de scrutin à deux tours, la limitation du nombre de mandat », lit-on dans la conclusion générale de l’atelier.

« D’autres  problèmes  structurels,  logistiques  et  organisationnels  minent  également le  contexte électoral au Togo. Il s’agit notamment des problèmes suivants : retard dans la préparation du processus électoral ; le dépassement du délai constitutionnel pour les élections législatives; la non maîtrise du cadre électoral par les parties prenantes; le faible renforcement de capacités des agents électoraux et des électeurs; le manque d’appui institutionnel et technique des partenaires, techniques et financiers ; la démobilisation des électeurs », poursuit le document final.

- Advertisement -

En vue de prévenir d’éventuels conflits électoraux, l’atelier de l’Institut Gorée recommande donc à la société civile non seulement d’avoir une posture de veille et de suivi du déroulement du processus électoral, mais aussi de mener d’intenses campagnes d’éducation civique et de la culture de la paix à l’endroit des populations.