(Société Civile Média) – 50 tonnes de déchets plastiques collectés et recyclés, 22 emplois permanents créés, 1500 ménages sensibilisés sur le tri des déchets à la base, voilà résumé le bilan du « projet de développement d’une unité de collecte, tri et recyclage des déchets plastiques dans la ville de Lomé » seulement trois mois après son démarrage effectif. Mis en œuvre par l’ONG Science et Technologie Africaines pour un Développement Durable (STADD), ce projet à triple dimensions (environnement, économie et social) entend parvenir à des objectifs bien au-delà de ceux déjà atteints depuis le début de sa mise en œuvre.
Accumulation des déchets et sacs plastiques sur les places publiques, multiplication des dépotoirs sauvages dans les quartiers entraînant le bouchage des caniveaux, la stagnation par endroits des eaux usées et pluviales et des inondations récurrentes, voilà les constats qui ont conduit à la mise en place de ce projet qui a été officiellement lancé ce mercredi sur le site de recyclage de l’ONG STADD à Avénou, quartier situé au nord-ouest de Lomé, la capitale togolaise (photo). Il est financé à hauteur de 15 millions de FCFA par le Programme de Micro-Financement du Fonds pour l’Environnement Mondial et 3 370 000FCFA par le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’ambassade de France.
A en croire ses initiateurs, le projet vise à contribuer à l’amélioration du cadre de vie et de la santé des populations et des acteurs de collecte des déchets et à la réduction des coûts de gestion des déchets municipaux à Lomé en mettant en place des unités de collecte, tri et de traitement des déchets plastiques et les faire recycler par des partenaires techniques en d’autres objets de valeurs pour créer des emplois durables.
De façon spécifique, il s’agira de mettre en place des unités de collecte, tri et recyclage des déchets plastiques à Lomé ; développer un modèle économique qui permette de faire tenir dans la durée les activités de collecte et de recyclage mises en place à travers ce projet et montrer le potentiel économique qui réside dans le recyclage des déchets plastiques ; créer 37 emplois pour les femmes et les jeunes déscolarisés et sans grande qualification, et générer des revenus qui permettent à des personnes défavorisées et sans grande qualification de s’insérer durablement dans le monde du travail.
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« Nous avons contribué énormément à créer des emplois à partir de la récupération des déchets plastiques. Nous avons donc souhaité aller à l’échelle supérieure en recyclant ces déchets que nous collectons dans la ville de Lomé », a expliqué Gado Bemah, Directeur exécutif de l’ONG STADD.
Par ailleurs, Lomé ne sera pas la seule ville bénéficiaire des retombées de ce projet. STADD entend l’étendre dans les prochains mois sur les autres villes du Togo.
« Nous suivons de près le processus de décentralisation et nous sommes entrain d’établir un programme pour aller à l’intérieur du pays. Là nous allons accompagner les collectivités à la base pour mettre en place ce modèle que nous avons réussi à Lomé et qui a permis aujourd’hui de créer des emplois permanents », a souligné M. Bemah.