Togo: Compte rendu complet de la rencontre CSET-Gouvernement ce 14 mars

luzdelsol668
6 Min Read

(Société Civile Média) – Alors que le secteur éducatif est toujours en ébullition avec les grèves répétées des enseignants, les démarches se poursuivent en vue de trouver une solution à cette crise qui s’est accentuée cette semaine avec des manifestations d’élèves dans les rues et l’arrestation de plusieurs enseignants à Kara, dans le nord du pays. Une rencontre a donc réuni ce mercredi à la primature, centrales syndicales, fédérations de l’éducation, prélat, CSET et gouvernement. Voici le compte rendu de cette rencontre dont l’Agence Société Civile a obtenu copie.

COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE DE LA PRIMATURE DU 14 MARS 2018

Ce mercredi, 14 mars 2018, s’est tenue une rencontre entre les centrales syndicales, les fédérations de l’éducation, le prélat, la CSET et le gouvernement représenté par le Premier Ministre entouré du Ministre de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative, du Ministre des Enseignements Primaire, Secondaire et de la Formation Professionnelle, du Ministre délégué chargé de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle puis des Directeurs Généraux de la fonction publique, du budget et du Directeur des Ressources humaines du ministère des enseignements primaire, secondaire et de la formation professionnelle.

Les échanges ont tourné autour :
– du retard de la conclusion des travaux du GT;
– des motifs de l’actuel mouvement de grève de la CSET;
– des solutions pouvant permettre la fin des grèves;
– des arrestations des camarades à Kara.

- Advertisement -

Après avoir planté le décor par un bref rappel sur les rencontres déjà tenues à la primature suite aux crises qui minent le secteur éducatif et les mesures prises pour régler les différents points de la plate-forme revendicative des enseignants, le Premier Ministre a relevé le fait qu’il n’a pas encore reçu les conclusions des travaux du GT. Il a rappelé que les discussions au GT peuvent relever les points de désaccord car ce cadre de travail a une instance supérieure de faire l’arbitrage. C’est pour cela que les différentes augmentations n’ont pas été données au GT mais à la Primature. Selon le chef du gouvernement donc, on a pas forcément besoin de s’entendre avant de rendre les conclusions des travaux. Ainsi, il y aura deux documents à savoir le Rapport du GT et un Protocole d’Accord dont la faisabilité se discutera au GT.
Au second point, il s’est agi de donner les motifs des grèves actuelles malgré le travail qui se fait au GT.
La CSET étant la seule structure syndicale appelant à la grève, le Coordinateur ATSU-ATCHA s’est senti interpellé. Prenant la parole, il a expliqué cela par le fait que les camarades à la base s’indignent du fait que rien n’est prévu pour 2018 et aussi l’enveloppe de 2019 ne comble pas les attentes. Ensuite, l’élément qui est venu aggraver la situation est l’arrestation des camarades de Kara à savoir: PELELEM, ASSOUKOULIM, Mme SIMDJOLO et HEMOU, a-t-il ajouté.

Prenant la parole de nouveau, le PM dit être surpris que les enseignants affirment de facto que rien ne sera fait pour 2018. Pour lui, il faut que les conclusions du GT soient rendues afin de voir ce qu’il y a lieu de faire dans la mesure des possibilités budgétaires. Pour le cas des camarades arrêtés à Kara, il a promis prendre des contacts pour leur libération tout en rappelant qu’on ne doit pas ignorer la notion de séparation des pouvoirs et ne faisant pas d’amalgame du fait que les gens peuvent être interpellés pour d’autres faits en dehors du syndicalisme.
Des recommandations ont été faites aux deux niveaux:
Le gouvernement promet prendre attache avec le Ministre des finances pour voir ce qui peut être fait en 2018, il promet ensuite faire de son mieux pour que les camarades détenus à Kara puissent être libérés et prendre des contacts pour avoir une idée sur l’inculpation du camarade PELELEM. Le PM demande que la conclusion du GT puisse être déposée sur la table du gouvernement d’ici
vendredi et que les Enseignants suspendent la grève.

La CSET quant à elle, demande qu’une solution soit trouvée en commun accord pour 2018 et que le montant prévu pour 2019 soit revu à la hausse, elle demande que les camarades de Kara soient vite libérés et souhaite que PELELEM retrouve totalement sa liberté. La délégation de la coordination promet rendre compte à sa base.

Fait à Lomé, le 14 mars 2018

Le rapporteur P. NEBADI