CHRONIQUE DES DROITS HUMAINS (N°008): L’approche du développement durable fondée sur les droits de l’homme

luzdelsol668
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(Société Civile Média) – Nouvelle chronique de Bruno Haden. Après la problématique des manifestations publiques pacifiques au Togo, notre consultant aborde, dans ce nouveau numéro, une autre thématique non moins importante: L’approche du développement durable fondée sur les droits de l’homme. Le développement durable est-il lié aux droits de l’homme ? Découvrez le dans la chronique N°8 de Bruno Haden qui est également, il faut le préciser, secrétaire général de l’ACAT Togo (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture au Togo). Lecture ! 

L’APPROCHE DU DEVELOPPEMENT DURABLE FONDEE SUR LES DROITS DE L’HOMME

De Lomé à Libreville, de Yaoundé à Alger, de Bujumbura à Luanda, l’approche du développement durable fondée sur les droits de l’homme se pose comme un défi. « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la possibilité, pour les générations à venir, de pouvoir répondre à leurs propres besoins ». Le développement durable et les droits de l’homme ont foncièrement la même finalité, qui est l’épanouissement de l’être humain.

L’approche du développement durable fondée sur les droits de l’homme en Afrique doit se baser sur les droits des populations exclues et marginalisées, le droit à un environnement « durable », la lutte contre la pauvreté, en s’appuyant sur la philosophie selon laquelle un pays ne peut accomplir de développement durable sans la reconnaissance des principes des droits de l’homme en tant que principes fondamentaux de gouvernance.

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Les droits de l’homme sont-ils indivisibles ?

Les droits de l’homme sont indivisibles. Qu’ils soient civils, politiques, culturels, économiques, développement ou sociaux, ces droits sont inhérents à la dignité de la personne humaine. Par conséquent, ils ont tous la même valeur en tant que norme, et ne peuvent pas être classés selon une priorité ou un ordre hiérarchique quelconque.

Les gouvernements africains  doivent arrêter le pillage systématique des ressources naturelles et investir dans le citoyen. Ils ont le devoir solennel de protéger et d’améliorer l’environnement pour les générations présentes et futures.

Les pays africains doivent avoir conscience du fait que le droit à la vie, le droit à une nourriture suffisante, le droit à l’eau, le droit à la santé, le droit à un logement convenable, le droit à l’autodétermination et le droit au développement convergent et pris d’assaut la dignité humaine.

Il semble donc évident que les pays africains ont négligé la dimension environnementale, la dimension sociale et la dimension économique du développement économique du continent.

Les dirigeants africains en tirant les leçons des Objectifs du Millénaire de Développement doivent privilégier l’approche du développement durable fondée sur les droits de l’homme, comme un principe important et fondamental pour l’élaboration des nouveaux programmes de développement.

OH ! Gouvernements africains qu’avez-vous fait du principe de responsabilité, du principe de prévention, du principe de précaution, du principe pollueur-payeur, du principe d’équité pour laisser aux générations futures un environnement sain ?

Au niveau de l’environnement, les défis à surmonter en Afrique ont pour noms : effets de serre, pollution, faible capacité de gestion des déchets, érosion maritime, pollution sonore et atmosphérique, disparition de certaines espèces végétales et animales,  la désertification et le manque de maîtrise des secours lors de la survenance des catastrophes.

C’est en s’ouvrant à ces interrogations à travers un leadership africain transformationnel, qu’il deviendra possible de relever le défi du développement durable.

Par Bruno Germain HADEN

Consultant en surveillance, documentation et rapportage des violations des droits de l’homme