LCF/City FM: La société civile togolaise entend poursuivre la lutte

luzdelsol668
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(Agence Société Civile Média) – Pour la réouverture de LCF et City FM, les organisations de la société civile togolaises engagées dans cette lutte étaient encore dans les rues de Lomé ce samedi. Cette fois, elles étaient bien décidées à aller jusque devant les locaux de la Haac (Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication) pour y faire un sit-in. Sauf que les forces de l’ordre n’étaient pas du même avis et les ont dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Une attitude que condamne les OSC qui, contre vents et marrées, entendent poursuivre leur lutte pour la réouverture des deux médias fermés par la Haac depuis le 6 février.

 

COMMUNIQUE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE ENGAGEES DANS LA LUTTE POUR LA REOUVERTURE DES CHAINES DU GROUPE SUD MEDIA, LCF ET CITY FM

Ce samedi, 25 février 2017, quinze (15) Organisations de la Société civile et de défense des droits de l’homme ont organisé une marche pacifique dans le but de faire rétablir la liberté de presse en souffrance au Togo, ceci à travers la réouverture de la Télévision LCF et de la Radio City Fm, dont le Président de la HAAC a arbitrairement retiré les fréquences depuis le 06 février 2017.

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La manifestation a effectivement démarré devant les locaux du groupe Sud Média, dans une atmosphère de convivialité avec un encadrement sécuritaire des forces de l’ordre. Malheureusement au carrefour Lomégan, un véritable cordon sécuritaire fut mis en place dans le but d’empêcher les manifestants d’atteindre le point de chute prévu au siège de la HAAC. C’est alors que des grenades lacrymogènes ont été tirés sur les manifestants, entraînant la dispersion de la manifestation.

Pire, les forces de l’ordre ont pourchassé les manifestants jusque dans l’enceinte du campus universitaire de Lomé où des grenades lacrymogènes ont été tiré même sur des étudiants en examen à l’amphi 1500

Les Associations organisatrices de cette manifestation, condamnent fermement cet acte organisé par l’autorité municipale de la ville de Lomé et qui n’est qu’une mesure visant à restreindre la liberté de manifestation dans notre pays.

En effet, il est indéniable que Monsieur le Président de la délégation spéciale de Lomé n’a pris aucune décision (arrêté municipal) interdisant la manifestation ou à tout le moins l’accès à la HAAC comme point de chute.

Par ailleurs, aucune rencontre pour la discussion préalable prévue par Loi N° 2011-010 du 16 mai 2011 portant règlementation des manifestations pacifiques publiques, n’ a été initiée par l’autorité municipale en vue de s’entendre sur un point de chute autre que celui prévu par les organisateurs de la manifestation.

Il en résulte donc que l’autorité municipale a choisi résolument d’écarter les prescriptions légales pour contraindre par la force la population à se soumettre à son desiderata.

Les Organisations de la Société civile et de défense des droits de l’homme concernées tiennent ici à préciser que les droits humains et les libertés fondamentales sont des acquis inaliénables pour tout citoyen et ne sont donc pas des valeurs négociables.

Elles s’engagent résolument à poursuivre la lutte en usant de tous les moyens pacifiques et légaux en vue de la réouverture de la Télévision LCF et de la radio City Fm, un pas important pour le rétablissement de la liberté de Presse en péril au Togo.

Pour terminer elles remercient les organisations de presse et les partis politiques pour leur soutien, ainsi que la population pour sa forte mobilisation et les invitent à rester mobiliser jusqu’à la victoire finale.

Fait à Lomé, le 25 février 2017,

Pour les OSC et ODDH,

Le coordonnateur,
Emmanuel Yao SOGADJI