(Société Civile Médias) – Les Amis de la Terre Togo font le bilan de leur participation à la COP 28. Un peu plus de cinq mois après cette conférence internationale sur les changements climatiques tenue du 30 novembre au 3 décembre 2023 à Dubaï (Emirats Arabes Unis), l’organisation a réuni des acteurs nationaux en vue de les briefer sur ses activités lors de cette rencontre. Elle en a d’ailleurs profité pour se projeter sur la COP 29, prévue en novembre prochain à Baku en Azerbaïdjan.
Tenue le vendredi 31 mai à Lomé, la rencontre a réuni 45 organisations de la société civile, des membres de communautés côtières, ainsi que des femmes et hommes de médias. A en croire ses organisateurs, il s’agissait, d’une part, de partager avec eux les activités menées par Les Amis de la Terre-Togo à la COP 28.
« Nous avons jugé nécessaire de faire un rapport sur les activités menées par Les amis de la Terre Togo à la COP 28. Ceci est nécessaire compte tenu du rôle important que nous jouons en tant qu’organisation de la société civile dans la lutte contre les changements climatiques et du travail d’interpellation et de lobbying que nous avons pu faire dernièrement à Dubaï, ville qui a servi de cadre et d’espace où l’on a pu échanger sur cette question avec d’autres acteurs du monde entier. C’est l’ensemble de ce travail que nous avons présenté aux participants à l’atelier », indique Assem EKUE, chargé du programme Justice climatique et Energie à l’ONG Les Amis de la Terre.
Présents à Dubaï avec une forte délégation, les Amis de la Terre Togo ont eu à mener plusieurs activités et à participer à plusieurs événements parallèles. La session organisée au Pavillon Togo sur le rôle du gaz naturel dans la transition énergétique en est un. Un événement au cours duquel l’ONG a eu à poser plusieurs questions et à partager ses préoccupations par rapport à ce sujet.
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A la COP 28, les Amis de la Terre Togo ont également partagé leurs expériences sur les questions climatiques, sur la bonne transition énergétique, et sur d’autres sujets au niveau du hub de la société civile. Elle a pris une part active aux actions de protestation pour exiger l’élimination des combustibles fossiles afin d’augmenter le financement des énergies renouvelables, et a participé à des actions de solidarité avec des peuples opprimés comme la Palestine, où des organisations de la société civile ont élevé la voix pour dire qu’il ne peut y avoir de justice climatique sur une terre colonisée où les peuples sont sous la domination d’un autre Etat.
« Nous nous sommes engagés avec d’autres organisations de la société civile qui mènent également d’autres actions dans leurs pays notamment la Fondation Mohamed VI qui est une organisation qui éduque les enfants de 4 à 12 ans sur les comportements à tenir par rapport à l’environnement. Ce sont des valeurs qui sont inculquées à ces enfants dès leur plus jeune âge pour qu’ils prennent en compte la défense de l’environnement », a fait savoir Assem EKUE.
D’autre part, la rencontre tenue par les Amis de la Terre le 31 mai avait pour objectif de définir des perspectives prioritaires pour la COP29 à la lumière des progrès, de la stagnation et des reculs du Togo en matière de crise climatique.
A Dubaï, la COP 28 s’est achevée par un engagement mondial des Etats à opérer une transition hors des énergies fossiles. Mais au-delà du signal essentiel envoyé par cette annonce, il y a des regrets par rapport aux fausses solutions mises sur la table ainsi que la trop faible place accordée à la coopération internationale, qui est pourtant un enjeu clé de justice et de réussite de l’action climatique. Ainsi donc, l’issue de cette rencontre internationale, certains ont reconnu et apprécié les avancées, alors que d’autres sont moins enthousiastes. Dans le cadre de la lutte qu’elle mène contre les énergies fossiles, les Amis de la Terre Togo se prépare déjà aux actions à mener dans le cadre de la COP 29, prévue en novembre 2024 à Baku en Azerbaïdjan. Elle entend faire davantage entendre sa voix sur ce sujet qui lui tient à cœur.
« La transition énergétique juste, l’abandon des énergies fossiles, l’investissement accru en faveur des énergies renouvelables sont autant de sujets que nous comptons défendre. C’est grâce à l’action des organisations de la société civile que la question de l’abandon des énergies fossiles sera prise en compte par les décideurs. Et nous comptons en parler abondamment lors de la prochaine COP », souligne le chargé du programme Justice climatique et Energie des Amis de la Terre Togo.