Dégradation de l’environnement : L’ONG Les Amis de la Terre pour un traité contraignant les Sociétés transnationales

Jean de Dieu SOVON
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(Société Civile Médias) – Bien qu’il existe des dispositions nationales face aux nombreuses violations des droits humains, les Sociétés transnationales (STN) semblent échapper aux obligations qui leur incombent. Elles continuent de violer en toute impunité les droits humains, particulièrement les droits environnementaux des populations, faute de traité les contraignant tant au niveau international. C’est dans ce sens que l’ONG Les Amis de la Terre a mobilisé divers acteurs pour ensemble mener des réflexions sur la question.

La rencontre, tenue ce 17 août 2023, avait pour objectif de provoquer un changement de paradigme, basé sur des vertus sociales, économiques et écologiques. Un changement motivé par la vision d’une société juste, équitable et inclusive, où les droits humains priment sur les profits, où les gouvernements ne sont pas au service des STN, mais œuvrent à l’amélioration des conditions de vie des populations dans une perspective de développement durable.

« Nous voulons une société où le droit des peuples à la souveraineté permanente sur leurs ressources naturelles est exercé dans l’intérêt du développement national et du bien-être de la population de l’Etat intéressé. A travers cette rencontre, nous voulons faire en sorte que les conditions d’opération des multinationales se passent dans de meilleures conditions. Les sociétés transnationales ont des implantations dans plusieurs pays de par leurs activités et ont des incidences négatives sur l’environnement, également sur les droits humains », déplore Kokou Elorm Amegadze, Directeur par intérim de l’ONG Les Amis De la Terre.

Spécifiquement, il a été question de renforcer les capacités des forces vives notamment étudiants, syndicalistes, organisations de la société civile et communautés minières et les hommes de médias, sur des exemples concrets de violations de droits de l’homme associées aux activités des STN ; et de mobiliser les acteurs mentionnés plus haut contre la poussée extérieure en Afrique pour des projets de combustibles fossiles suite à l’actuelle crise mondiale de l’énergie.

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Pour les Amis de la Terre, il est important d’étendre la mobilisation à d’autres acteurs, notamment les parties prenantes qui peuvent contribuer à apporter une plus-value à leur position en matière de protection des droits de l’homme, de défense de l’environnement et de promotion d’un développement centré sur l’homme.

« La particularité de cette action est de porter le plaidoyer au-delà des frontières nationales. Notre ambition est d’atteindre les autorités politiques de la Commission de l’union africaine (CUA) afin que davantage de décideurs politiques de la région africaine puissent être sensibilisés à cette question », précise Kokou Elorm Amegadze.

Les échanges ont tourné autour des causes de l’impunité des STN ; le traité contraignant des Nations-unies et son processus de négociation ; et des exemples de violations des droits humains commises par des STN.

Au final, l’ensemble des participants ont été unanimes sur la nécessité de disposer des normes contraignantes au niveau international, seul moyen pour poursuivre les STN et mettre fin aux impunités.