(Société Civile Médias) – Engagée dans la protection de l’environnement, l’association ‘‘Eco Impact’’ entend jouer sa partition pour une transition agroécologique réussie au Togo. La session de formation qu’elle a organisée du 7 au 11 juin dernier à l’intention des formateurs endogènes et des acteurs du domaine agricole et environnemental sur les pratiques agroécologiques veut contribuer à l’atteinte de cet objectif. Cette session, qui a réuni une trentaine de participants dont 10 femmes, a permis d’outiller ces derniers sur les pratiques innovantes de l’agriculture organique régénérative, pour une alimentation saine.
La formation s’est déroulée sur le site d’expérimentation et d’atelier pratique du Centre Elikem de ‘‘Eco-Impact’’, sise à Kpimé Séva, dans la commune Kloto 2 (région des des Plateaux). Elle a réuni essentiellement des responsables et membres de coopératives agricoles, des responsables d’associations, ceux des fermes, exploitations agricoles et de production d’entreprises, ainsi que des étudiants en agronomie, des pratiquants en agroécologie, des maraichers, des pépiniéristes et des paysans.
Pendant 5 jours, ils ont été outillés en techniques de gestion durable de la fertilité des sols et dans la défense des cultures.
Pour l’association Eco Impact, il s’agit de les amener à intégrer l’ensemble de leurs contraintes dans les domaines agricole et environnemental, afin de préserver les écosystèmes et renforcer la résilience des populations face aux effets des changements climatiques et de la dégradation des terres.
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« L’agroécologie propose des pratiques respectueuses de l’environnement, des pratiques qui non seulement prennent en compte la santé animale et humaine, mais aussi valorisent au mieux la biodiversité culturelle, la biodiversité alimentaire en faisant appel aux bonnes pratiques culturales, aux technologies et aux biotechnologies inspirées des processus écologiques. Elle reste par excellence cette agriculture crédible de par sa capacité à garantir des produits sains, pour une alimentation bio, tout en préservant l’environnement et les ressources », explique Jean-Charles Sossou, le Président de Eco Impact.
D’après M. Sossou, la formation a été l’occasion de revisiter les bases de l’agroécologie et d’autres concepts de l’agriculture durable. Elle a permis de renforcer, de façon intensive, les capacités des formateurs endogènes et des participants sur les pratiques agroécologiques, les techniques culturales à gestion durable et la valorisation des déchets organiques, la gestion durable de l’eau d’arrosage, la gestion durable de la fertilité des sols.
Les participants ont également été formés en production d’intrants organiques, notamment en production et utilisation de biofertilisants (Bokashi, le Compost, le Super Magro Solide et Liquide, les Semences de Microorganismes Natives, les Phosphites), de biostimulants de croissance (l’Ormus, le bioStimulant de croissance à base de sang animal) ; de bioprotecteurs (Bouillon de chaux soufré, Bouillon de cendre, solution de bicarbonate de sodium) ; de biocontrôle (IMO1 et 2, test avec le peroxyde d’hydrogène) et de Biochar. Ils ont également eu des notions en production et conservation des semences locales et sur l’accès durable au marché des produits agroécologiques avec le système de certification social SPG (Système Participatif de Garantie).
Par ailleurs, une sortie pédagogique a été faite le dernier jour sur la ferme Gavisa pour permettre aux participants de maitriser la pratique du paillage, d’échanger, de comprendre et de toucher du doigt le rôle des éléments minéraux dans les caractéristiques organoleptiques des fruits, légumes, en somme des produits agricoles. Des exercices de communion avec la nature et la marche de la gratitude ont meublé la visite.
« Notre vision est de remettre l’agroécologie au cœur du système de production et alimentaire. Pour cela nous en sommes conscients que nous devons ensemble construire une vision commune pour notre agriculture afin qu’elle soit plus écologique et plus naturelle. Ce qui permettra de nourrir les populations avec des aliments sains et de haute qualité nutritionnelle, tout en préservant le capital ressources naturelles et en garantissant une activité viable, vivable et résiliente pour les agriculteurs », confie le premier responsable d’Eco Impact.
La formation, il faut le rappeler, a été organisée avec l’appui des organisations Brot für die Welt (Pain pour le monde), AFSA (Alliance Africaine pour la Souveraineté Alimentaire) et SKI (Seeds and Knowledge Initiative).
Eco Impact est une association engagée dans la protection de l’environnement, la conservation de la biodiversité et dans la diffusion et la promotion de l’Agroécologie au Togo et dans la sous-région ouest africaine. Elle travaille sur plusieurs axes parmi lesquels : la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles ; l’agriculture durable (Agroécologie, Agriculture biologique) ; l’eau, hygiène et l’assainissement ; le Climat et les énergies durables ; l’écocitoyenneté et l’entrepreneuriat vert.
